Louis Demouveaux

Louis Demouveaux a vu le jour en Afrique à Sétif (300 km à l’est d’Alger), le 30 novembre 1914.

20 ans plus tard, il est boursier de pilotage pour l'aéronavale. Il obtient ses brevets militaires d'avion et d'hydro, puis part en escadrille d'exploration. Il quitte l'armée en 1937 et entre comme mécanicien à la Régie Air Afrique. Il quitte celle-ci en 1938 pour entrer chez Caudron à Ambérieu comme pilote-moniteur et convoyeur. C'est en ces mêmes qualités qu'on le retrouve en 1939 chez Hanriot, à Bourges.

En période de seconde guerre mondiale, il fait partie de l'aéronaval sur Laté-298 en tant que torpilleur et bombardier en piqué en Afrique du nord puis en Angleterre. En 1943, il pilote le Coastal Command à Dakar. Il pilotera aussi le Wellington (bombardier bi-moteurs)...

En 1945, il est envoyé comme moniteur à l'école de pilotage de Tafarrani, où il est démobilisé. Cette même année, il passe ses brevets de vol à voile et devient chef-pilote à Mascara, puis à Alger. En juin 1946, il participe à la création de la Compagnie Générale Transatlantique et reste chef-pilote à Alger jusqu'en 1949.

C'est alors qu'il entre à la S.E.M.A.F. (Société d'Exploitation de Matériel Aéronautique Français) comme pilote sur Laté-631. Louis Demouveaux aborde ainsi l'outil avec lequel il va pouvoir le mieux mettre en valeur son Afrique. Il va donc le peaufiner, l'étudier, en tirer le maximum... Mais il devra l'anbandonner à cause d'une interdiction de vol des Laté en avril 1950 après un second accident avec ce modèle.

La Société Transatlantique Aérienne bourlingue en A.E.F. (L'Afrique-Équatoriale française) : Louis Demouveaux y entre comme pilote mais ne perd pas de vue l'hydro géant qu'il veut mettre au service du continent noir. Il donne sa démission de la S.T.A. pour fonder France-Hydro, en octobre 1951, où il va retrouver son hydravion. Il participe aux nouveau essais et effectue, en qualité de chef-pilote commandant de bord, des vols en Extrème-Orient et en Afrique.

Mais la malchance poursuit les Laté-631 avec des défaillances et des accidents à répétition. Le 11 septembre 1955, les huit membres d'équipage du Laté n°8 F-BDRE et son commandant Louis Demouveaux, trouvent la mort dans le dernier accident d'un Laté-631, à mi-chemin entre Douala et le Lac Léré dans la région de Banyo.

Louis Demouveaux avait effectué plus de 10 300 heures de vols dont 2 000 sur Laté-631. Selon les articles de l'époque, il est indiscutablement le pilote qui connait le mieux l'hydravion géant Français. Il est trés vraisemblablement le pilote qui a la plus grande expérience, au monde, sur l'hydravion loud. Car il a utilisé celui-ci, à pleine charge, sous les climats les plus défavorables, sur toutes sortes de plan d'eau. Son Laté, il a dans la peau, le connait pièce par pièce, sait toutes ses réactions

Louis demouveaux avait répondu à un journaliste qui lui posa des questions sur le pilotage de Laté-631 : "Le pilotage du Laté-631 ? C'est des heures après des heures, passées à ses commandes. C'est la mer, si vous saviez comme elle offre des différences, la mer, pour le pilote d'hydravion..."